Le 24 mars, on prend l'avion pour Tàna, contents
Le 24 mars, on prend l'avion pour Tàna, contents de partir un peu, après 5 mois et 1/2 dans cette ville où on s'ennuie beaucoup pendant les vacances, mais avec beaucoup d'apréhension sur ce qui nous attend sur place... Pollutions des yeux, des narines, des oreilles!!! Les embouteillages, la foule, et tout le reste...
Si j'avais le choix, j'aurais choisi une autre ville. Mais on avait des démarches administratives, un RDV chez le docteur pour Nathan et quelques courses à faire...
Déjà le vol en lui même, croyez moi! C'est pas un avion qu'on a pris c'est un coucou! 2h40 pour l'aller (c'est vrai qu'on est passé par Tuléar, arrêt 40mn)!! Mais les décollage et atterrissage!!! Mamamia! OMG ! ça tremble de partout! Et comme on a beaucoup de vent par ici!!Je vous dis pas! Le temps que le coucou se stabilise en vol... Il se passe plein de chose par la tête!! Et les prières n'ont plus ni début ni fin!! Et vas-y que ça tangue sur la gauche, puis sur la droite, puis re-sur la gauche ...etc!! Heureusement qu'on n'a pas le mal de mer!! Même sur l'embarcation pour Lokaro on n'a pas autant tangué!! Ne parlons pas des trous d'air, à côté, c'est rien!
Ca, c'était à l'Aller, au retour, on a mis 1h40 et c'était pire! Tout le monde a bien transpiré jusqu'à ce qu'on aterrise! Alors essayer de regarder par le hublot, c'est un suicide! On voyait très bien les mouvements du taxi brousse! Une fois stabilisé, on nous sert à boire avec un paquet de noix de cajous (bon, c'est déjà ça...) Mais c'est pas pratique comme à l'Aller où il fallait être à l'aéroport à 10h30 pour un décollage vers 12h30, arrivée à Tàna vers 15h, le temps de sortir avec les valises ... et d'arriver à la maison... 17h... Heureusement, àTuléar, on a 30mn pour se trouver de quoi manger! Sur place a pu trouver une petite sandwicherie, mais rien n'est prêt. On leur demande "qu'est ce que vous pouvez nous préparer en 10mn?" euhh " rien.." "Chips?", "non merci!"" Après une longue hésitation tout en regardant l'heure, la serveuse décide enfin "On peut essayer un jambon fromage si vous voulez...J'èspère que j'aurai le temps... Le panini ce sera pas possible (on aurait aimé manger quelque chose d'un peu cuit pour tuer les microbes... C'est râté!!)!
Le sé-jour a le reflet des vols... On avait hâte d'être chez nous!!! 2h d'embouteillage le matin à l'Aller vers le centre ville, 1h40 pour le retour!! et attention en bus , s'il vous plaît! Entre les métros - RER et le transport ici, pfff presque idem même l'irrégularité...Aussi pollué, sale, les odeurs, n'en parlons pas et les places... On était tous assis, mais faut pas voir large quoi... J'étais souvent assise sur une fesse, et au moment de descendre, on n'arrive plus à se lever, les fourmis dans les jambes et une des jambes qui ne ressent plus rien et ne tient plus debout... Attention, pour les arrêts, c'est chronométré comme dans le métro, hein! Le bus ne s'arrête pas plus de quelques secondes!! tu te démerdes si tu es au mileu et s'il faut faire lever ton voisin ainsi que ceux qui sont au milieu sur les strapontins, jusqu'à la sortie!!
La foule dans la rue!! Y a plus de chaussée ni de trottoirs!! Chacun circule comme il peut, et essaye de se frayer un chemin entre les vendeurs à la sauvette qui trainent sur la chaussée comme sur les trottoirs, les étalages qui jonchent les trottoirs, les décharges à ciel ouvert tous les 300-500m et qui débordent de partout créant des embouteillages car bouchent certaines voies... Malheur à ceux qui sont coincés dans le bus au niveau des poubelles et attendant désespérément que le bus avance un peu!
Au bureau de l'intérieur, on a eu de la chance car notre dossier a déjà été visé à Fort-Dauphin, il ne nous suffisait plus que de le déposer et attendre... 5 jours quand même hein! alors qu'on nous avait dit que ça allait être très rapide... c'est vrai que la notion de temps n'est pas du tout la même...Bref, entre les dessous de table, le chef de service occupé à prendre l'apéro avec sa femme dans son bureau et qu'il ne fallait pas du tout dérranger...Pour nous, il devait juste signer un document, personne ne pouvait entrer car monsieur recevait...il avait laissé toute une longue file d'attente dans le couloir, il y en a qui était là depuis plus de 2h!! Enfin, c'est passé, on est ressorti 5 jours plus tard avec nos passeports...
A l'hôpital, une scène de désespoir... Depuis le sas d'entrée des couloirs, des malades et leurs accompagnateurs sont allongés à même le sol, sur un lit de fortune: un tsihy, certains ont un petit matelat, un drap et une couverture... au pied du lit, des paniers avec des marmites enveloppées dans des couvertures, des assiettes et des couverts (propres ou sales) trainent par terre...On ne retrouvait plus l'odeur typique des établissements hospitaliers... Là bas, si on n'est pas sûr de guérir, on est au moins sûr d'en ressortir avec une maladie! On ne distingue plus parfois le membre du personnel du reste de la foule qui y grouille! La blouse n'y ressemble plus vraiment...
Résultat des courses: Dernier étage sans ascenseur, 15 000 Ar de consultation (chez un spécialiste pourtant!!!), RAS pour un enfant qui souffre de douleurs abdominales depuis des semaines, on a découvert un nouveau poids approximatif pour Nathan, il faut retourner régulièrement en France pour les examen, car le matériel ici n'est pas fiable nous confie t il... "Rassurés" et "confiants" nous rentrâmes à la maison.... :) :)
On en a profité pour rendre visite à quelques familles...No comment...